« Les hommes meurent de chagrin » écrivait Buffon. S'il y a de la joie dans la mélancolie – autant de rires que de larmes, une inquiétude semble cependant persister dans les œuvres de Rémy Yadan. En 2019, lors d'une résidence en Iran, il traverse ce pays, rencontre la poésie d'une langue, s'ouvre à une autre culture. De ces rencontres, des paysages imaginaires ressurgissent des ruines. Alors que tout peut s'effondrer très vite, Rémy Yadan attaque une part sombre de cette aventure humaine personnelle et collective pour la creuser et y plonger littéralement. À la lueur de ces luttes armées ou non armées, de ces amours et passions perdues, des âmes belles et éternellement jeunes errent depuis un temps blessé. Sentimentales, mélancoliques mais toujours affectueuses et vitales, chacune de ses œuvres est une célébration, celle des résistances tant quotidiennes qu' exceptionnelles pour une autre vie emplie d'une joie militante.
Marianne Derrien
ACTUALITÉS
Lauréat 2025/2026
Institut français - Ambassade de France au Bénin pour le projet "Topologie du silence"
"Nouvelle écriture scénique" dans le cadre du programme "Inspiration Bénin, au Coeur des Mondes Africains"
Lauréat 2024 - DRAC AIA IDF
Le CYCLOP à Milly-La-Forêt 2024
Mes nuits en couleurs
Artiste invité sur l'ensemble de l'année 2024
Résidences & créations
Exposition collective au Musée du Louvre - Lens
"Exils, Regards d'artistes" du 25 septembre 2024 au 20 janvier 2025
Intervenant à l'école supérieure des beaux-arts de Nantes
Nuits des Musées 2025 - Performance chorégraphique en cours
Rémy Yadan est artiste plasticien, metteur en scène et chorégraphe, diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Cergy. Il vit et travaille dans le Finistère. Lauréat 2025 de l’Institut français – Ambassade de France au Bénin, ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis et résident de la Cité Internationale des Arts, il obtient une bourse de création et devient lauréat 2018 des Résidences sur Mesure de l’Institut français en Iran.
En 2022, le MAC VAL acquiert son œuvre vidéo Le Chœur des Hébreux, après avoir présenté sa performance À trois heures à droite avec quatorze interprètes, initialement conçue pour le BAL dans le cadre de l’invitation de Clément Cogitore (Braguino ou la communauté impossible).
Il a enseigné plus de dix ans dans différentes écoles supérieures d’art et mené de nombreux workshops, notamment à l’ENSAD et aux Beaux-Arts de Nantes. En 2024, il est lauréat de l’AIA de la DRAC Île-de-France, et le Cyclop de Jean Tinguely l’invite à créer une exposition et un spectacle chorégraphique, Mes Nuits en Couleurs. Il participe la même année à l’exposition Exils. Regards d’artistes au Musée du Louvre-Lens.
"Je réalise des vidéos et mets en scène des performances, des installations, des créations théâtrales et chorégraphiques. Mon travail d’images questionne et reconsidère les limites de l’oeuvre documentaire sur des terrains historiques, religieux ou sacrés… Je prélève de véritables moments, je ponctionne des tranches de vie réelle en immisçant une subjectivité, une trame sonore ou musicale, une ambivalence qui oscille entre la vidéo contemporaine et le cinéma. C’est une réalité ramassée puis composée. Dans mes créations scéniques, les recherches sont viscérales, collectives et impétueuses. Le dispositif scénographique, l’écriture dramaturgique, la matière vivante de ces créations restent factices, diamétralement inventés. Avec la participation de nombreux comédiens, danseurs et chanteurs, mon travail de scène est au croisement de la performance, de la danse et du théâtre."
Rémy Yadan, Extrait de la revue Laura
En 2023, il met en scène Jardins, paysage et génie naturel d’après Gilles Clément au château de Fiac dans le cadre du festival L’AFIAC, avec quinze interprètes. Son exposition personnelle Le Vacarme des Ruines est présentée à 7 CLOUS, Marseille.
En 2019, il crée Ce qu’il reste de la nuit, opéra performé librement inspiré de La Traviata au Théâtre de Vanves.
En 2021, son film documentaire The Doom Troubadour, consacré à la lutte contre le sida à travers le témoignage de Didier Lestrade, est projeté en Belgique au festival Homografìa, après sa présentation au MK2 Beaubourg, au festival Des Images Aux Mots (Toulouse), à la Cinémathèque de Bruxelles et au CAC d’Alfortville.
En 2016, une exposition de ses vidéos et dessins est présentée au Wooyang Art Museum et au centre d’art de Daegu (Corée du Sud). En octobre de la même année, le Musée national Picasso-Paris accueille sa création L’Atrabile, réunissant dix-huit interprètes.
En 2015, il collabore avec Arielle Dombasle sur La Traviata en tant que chorégraphe-plasticien, présentée dans huit châteaux dont l’Hôtel des Invalides, le Château du Champ de Bataille, le Château de Vincennes et la Cité de Carcassonne.
À la Villa Médicis, il développe plusieurs œuvres mêlant image et performance, dont Movimento parallelo (Grand Salon), Héraclès (Palazzo Farnese) et Nihil obstat (Teatro Valle Occupato), où il devient directeur artistique du festival PROMESSA.
Le Fonds National d’Art Contemporain acquiert Madres, œuvre vidéo réalisée à Buenos Aires lors de sa résidence (Lauréat Institut français et Mairie de Paris).
Émissions radiophoniques / DIAPHORA, réalisées par Rémy Yadan
Compagnie Tamm Coat, présidée par François Barré